Les résidences principales à Rouen et alentour
- De 1812 à 1818, avant la naissance de Gustave, les parents Flaubert ont habité à Rouen, 8, rue du Petit-Salut (aujourd’hui disparue), située entre la rue Grand-Pont et la rue aux Ours.
- De 1821 à 1846, les Flaubert résident au 51, rue de Lecat à Rouen. Cette maison était située dans l’aile sud de l’Hôtel Dieu, qui constituait le logement de fonction de la famille. Flaubert y est né. Cette maison existe encore et abrite aujourd’hui le Musée Flaubert et d’histoire de la médecine.
- En janvier 1846, à la mort du père de Flaubert, la famille doit partir et s’installe à Croisset, commune de Canteleu, dans la propriété achetée en 1844. Elle conserve un logement à Rouen.
Les autres résidences à Rouen et alentour
- 1821-1844 : Déville-lès-Rouen, 22, route de Dieppe : maison de campagne et ferme de la famille avant l’achat de Croisset en 1844. Depuis 2005, immeuble « Les Terrasses de Flaubert ».
- 1846-1848 : 55, avenue Gustave Flaubert, autrefois 25, rue Crosne-hors-la-ville.
- 1848-1851 : 8, rue de Le Nostre, autrefois 6 bis, rue de Le Nostre.
- 1864-1871 : 9a ou 9 bis, quai du Havre, appartement occupé par Caroline, la nièce, à partir de son mariage.
- 1869-1878 : 7c, quai du Havre, appartement occupé par Mme Flaubert mère, et conservé après sa mort en 1872.
Lieux liés à la famille Flaubert
Lieux situés dans la Seine-Inférieure (aujourd’hui Seine-Maritime)
- 1828-1839 : ferme de Saint-Sulpice-la-Pierre, aujourd’hui commune de Saint-Maclou-de-Folleville.
- 1841-1846 : ferme et moulin de Gruchy à Montville-Anceaumeville.
Lieux situés dans le Calvados
- 1826-1874 : ferme de Beauregard et ses herbages à Touques.
- 1829-1872 : ferme de Geffosses à Pont-l’Évêque.
- 1833-1872 : parcs et Parquets de Betteville à Pont-l’Évêque.
- 1837-1872 : herbages Thibout à Angerville.
- 1837-1875 : « ferme du Coteau » à Deauville – Tourgeville, aujourd’hui Villa Strassburger
- 1837-1877 : prairies de Royal-Pré à Criqueville.
À Paris
Trois appartements successifs où Flaubert séjourne quelques mois dans l’année :
- 1855-1869 : 42, boulevard du Temple
- 1869-1875 : 4, rue Murillo
- 1875-1879 : 240, rue du Faubourg-Saint-Honoré
Lieux de séjour ou de passage attestés par la correspondance
- 1833-1841 : Les Andelys, une dizaine de séjours chez Ernest Chevalier.
- À partir de 1834 : Trouville sur Mer, 15 séjours pendant l’été.
- Vers 1836, 1841, 1853,1864, 1877 : Le Havre, 5 séjours.
- 1836 ou 1837 : Château du Héron, situé en Seine-Maritime près de la Forêt de Lyons. Propriété du Marquis de Pomereu à l’époque. Ce château n’existe plus, 1 séjour.
- 1841, 1848 : La Neuville-Champ-d’Oisel [Chant-d’Oisel], 2 séjours chez Alfred Le Poittevin.
- 1847, 1853, 1876, 1877 : Honfleur, 4 séjours.
- 1847, 1873, 1874 : La Bouille, 3 séjours.
- 1848 : Forges-les-Eaux [Forges-les-Bains], 1 séjour.
- 1853, 1864, 1875 : Deauville, 3 séjours.
- 1860, 1864, 1878 : Étretat, 3 séjours.
- 1861-1878 : Ouville-la-Rivière, 8 séjours chez sa nièce Juliette Roquigny, fille de son frère Achille.
- 1866-1874 : Neuville-lès-Dieppe, 12 séjours chez sa nièce Caroline Commanville.
- 1876, 1877, 1879 : Le Vaudreuil, 3 séjours chez Edgar Raoul-Duval.
- 1876 : Pont-l’Évêque, 1 séjour.
Lieux cités dans les œuvres
L’Éducation sentimentale : Le Havre.
Madame Bovary : Tôtes et environs [Tostes dans le roman] : Rouen et la Seine-Maritime [Seine-Inférieure]. Yonville est un lieu imaginaire. Tous les autres lieux sont réels.
Voir tous les noms de lieux cités dans le roman imprimé et dans les brouillons sur le site Internet "Flaubert" de l'Université de Rouen Normandie (relevé par Danielle Girard)
Un cœur simple : Pont-l’Évêque, Geffosses, Trouville, Honfleur.
Bouvard et Pécuchet
Dans le Calvados : Chavignolles est un lieu imaginaire. Tous les autres lieux sont réels : Bayeux – Caen – Falaise – Honfleur- Balleroy – Barneville – Corbon – Coulibœuf – Courcy – Le Gast – Lisieux – Livarot – Pierre-au-Bordeu – Pierre-Couplée – Pierre-levée – Pont-L’Évêque – Torteval – Vallée d’Auge – Vallée de la Vire – Villers-sur-Mer – Villy – Vire. Autour de Caen : l’Abbaye d’Ardennes – Beaulieu –Colombiers-sur-Seulles – Courseulles – Hérouville – Langrune – Luc – N.-D. de La Délivrande – Ouistreham – Perriers – Tierceville. Au sud de Caen : Allemagne [Fleury] – Baron – Beaulieu – Bourguébus – Bretteville-le-Rabet – Bretteville-sur-Laize – Bully – Chichebouche – Curcy-sur-Orne – Évrecy – Feuguerolles – Fontenay-le-Marmion – Langannerie – Mézières – Mutrecy – Quilly – Tourville. Au nord de Falaise : la région de Chavignolles, Acqueville – Angoville – Bois Saint-Clair – Bonnœil – Bretteville-le-Rabet – Bretteville-sur-Laize – Cahan – Condé-sur-Noireau – Croisilles – Espins – La Aubrye [La Hauberie] – La Pommeraye – Lagannerie – Le Breuil – Leffard – Les Îles Bardel – Mesnil-Villement – Mont d’Éraines – Ouilly-le-Basset – Pierre-du-Post – Pierrepont – Potigny – Saint-Germain-Langot – Saint-Omer – Saint-Rémy – Tournebu – Ussy
Autour de Bayeux : Balleroy – Bayeux – Cartigny – Cottun – Escures – Fontenailles – Fosses de Soucy – Les Hachettes – Littry – Manoir d’Argouges – Manoir de Boissy – Marigny – Mont Phaunus – Noron-la-Poterie – Pont-Rû – Port-en-Bessin – Saint-Blaise – Sainte-Honorine-des-Pertes – Saint-Laurent-sur-Mer – Vaucelles
Dans l’Orne : Argentan – Exmes – Alençon – Bons Moulins – Domfront – Fleuré – Gâtines-Saint-Hilaire – L’Aigle – Mortagne – Passais – Pierre du Jarrier – Pierre procureuse – Sainte-Gauburge – Sées.
Dans la Manche : Carentan – Chapelle-en-Juger – Cherbourg – Mortain – Saint-Lô.
Dans l’Eure : Cocherel – Évreux – Nonancourt – Verneuil – Vexin
Dans la Seine-Maritime [Seine-Inférieure] : Bolbec – Cap de la Hève – Caudebec-les-Elbeuf – Dieppe – Elbeuf – Életot – Étretat – Fécamp – Forges-les-Eaux – Ingouville – Le Havre – Lillebonne – Mélamare – Montivilliers me – Monville – Orcher – Pissy – Rouen – Roumois
Source : Site Internet "Flaubert" de l'Université de Rouen Normandie
Ry, un lieu lié à la genèse de Madame Bovary
Flaubert a connu l’histoire d’Eugène et de Delphine Delamare, qui s’est déroulée à Ry. Eugène Delamare, officier de santé, élève d’Achille-Cléophas Flaubert, né en 1812, se trouve veuf après le décès d’une première épouse plus âgée que lui. Il épouse alors en 1839 Delphine Couturier, âgée de 17 ans. Elle donne naissance à une fille, Alice, en 1842, et meurt en 1848, à 26 ans. Eugène décède à son tour en 1849, à 37 ans. On reconnaît le canevas narratif de Madame Bovary et, à quelques années près, la chronologie du roman. Pour reconstituer l’histoire du couple Delamare, nous connaissons des actes d’état civil, une reconnaissance de dettes à l’égard des parents Flaubert, un inventaire après le décès d’Eugène et ses contributions aux délibérations du conseil municipal de Ry et aux débats du Club républicain dont il fut un des fondateurs en 1848 (Eugène Delamare a été plus actif que Charles !), mais rien, absolument rien sur les mœurs de Delphine ni sur les causes de sa mort prématurée. On ne sait pas si elle a eu des amants ni quelles sont les causes de sa mort.
Le 29 juillet 1851, Maxime du Camp, écrit à Flaubert : « Que fais-tu ? Que décides-tu ? Que travailles-tu ? Qu’écris-tu ? As-tu pris un parti ? Est-ce Don Juan ? Est-ce l’histoire de Mme Delamare qui est bien belle ? »
Dès la parution du roman en 1857, des lecteurs interrogent l’auteur sur la réalité de l’histoire et des lieux. Flaubert répond : « Non, Monsieur, aucun modèle n’a posé devant moi. Madame Bovary est une pure invention. Ce qui n’empêche pas qu’ici en Normandie, on ait voulu découvrir dans mon roman une foule d’allusions. »
La première partie du roman se déroule à Tôtes. Vassonville, Saint-Victor, dans le pays de Caux oriental, sont cités. Achille Cléophas Flaubert possédait la ferme de Saint-Sulpice-la-Pierre près de Vassonville. Elle a pu inspirer la description de la ferme des Bertaux, si toutefois Flaubert s’est rendu sur les lieux, ce qui n’est pas attesté par ses lettres.
Lyons-la-Forêt, lieu de tournage pour les adaptations cinématographiques
Avec ses bâtisses à colombages, ses halles du XIIIe siècle et son écrin de verdure comme figés dans le temps, Lyons-la-Forêt a été choisi par deux cinéastes du XXe siècle pour adapter Madame Bovary.
En 1933, Jean Renoir est le premier à venir effectuer le tournage du roman dans ce village. Il correspond à l’atmosphère du roman et permet facilement une reconstitution de l’époque.
En 1990, la ville de Lyons-la-Forêt accueille une nouvelle équipe de tournage : celle de Claude Chabrol. Isabelle Huppert, Jean-François Balmer, Christophe Malavoix et Jean Yanne investissent un Lyons agrémenté de nouveaux décors.
Pendant les trois mois que durera le tournage, les 300 figurants de la ville ont l’occasion de côtoyer et parfois de nouer des liens d’amitié avec l’équipe du film. Celle-ci était basée dans le village, logée dans les hôtels de la commune et des environs.
En 1991, dans le Madame Bovary de Claude Chabrol, Lyons-la-Forêt et ses alentours servent de décors pour les Comices agricoles, tournés dans le pré de la ferme Saint-Paul, et pour le repas de noces qui a lieu à la ferme de la Croix, à Beauvoir-en-Lyons.
Sources : Site Internet "Flaubert" de l'Université de Rouen Normandie, Laboratoire CÉRÉDI, Daniel Fauvel et Hubert Hangard, Fortune et Infortune des Flaubert. Répertoire, Wooz éditions, 2018 ; Fortune et Infortune des Flaubert, tomes 1, 2, 3, Wooz éditions, 2019-2021.