Gustave Flaubert, la passion des lettres

visuel

Correspondance choisie 1839-188O
aux Éditions Élisabeth BRUNET

Flaubert s’est imposé un travail inlassable, polissant chaque phrase, traquant chaque image, corrigeant chaque mot.

   Dans sa correspondance, au contraire, il s’abandonne à une plume volontiers exubérante, chaleureuse, et laisse libre cours à sa verve ou à son humeur, à sa tendresse, sa truculence, comme à ce qu’il appelait son Hénormité. Qu’il écrive à George Sand ou à sa nièce, à Victor Hugo ou à Louise Colet (la Muse), à l’oncle Parain ou à Baudelaire, nulle part ailleurs il ne se montre si entier. Au long des quatre cent quarante lettres retenues - d’un chahut de collège au dernier rendez-vous proposé à Maupassant -  l’ermite de Croisset, et mondain à Paris, n’a de cesse de pourfendre une époque qui voit la Bêtise triompher.

   Lettres inépuisables de celui qui privilégie un principe, « tout pour l’Art, le Beau, le Vrai », et une esthétique qu’il affine ou développe selon le correspondant. Lettres qui déroulent le vivant atelier de l’œuvre en cours ou des œuvres projetées, voire rêvées. Lettres qui tracent le portrait d’un artiste par lui-même, âme sensible qui ressent, pressent, voit tout, mieux que quiconque et l'exprime de façon si fine, si aigüe, si nourrissante que chacun y trouve réconfort et « substantifique moelle ».

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