Le saviez-vous ?

Adolescent déjà, Flaubert écrit

Flaubert adolescent
Flaubert adolescent

 

Dans ses Souvenirs sur Gustave Flaubert, Caroline Commanville raconte que son oncle a rencontré des difficultés dans l’apprentissage de la lecture. À partir de 11 ans, il est élève au Collège Royal de Rouen, le Lycée Corneille d’aujourd’hui. Il commence à écrire très jeune, des lettres et des textes personnels. Il écrit beaucoup, mais il ne publie pendant sa jeunesse que deux courts textes dans la revue rouennaise Le Colibri. Ce n’est qu’à 35 ans qu’un livre paraît pour la première fois sous son nom : Madame Bovary.

Among the friends of Flaubert, some famous writers

Grands auteurs
Famous writers

 

Flaubert is faithful in friendship. He maintains an abundant correspondence with his friends, among whom many artists and writers. His letters to his mistress Louise Colet and his friend George Sand are the most famous in his correspondence. Posterity called him «the hermit of Croisset», but he sought the company of his friends, whom he received when he was in Paris, more rarely at Croisset, near Rouen. Among his close friends: Louis Bouilhet, Maxime Du Camp and, in the last years of his life, Guy de Maupassant, who is not yet famous at that time. He regularly frequented Théophile Gautier, the brothers Edmond and Jules de Goncourt, the Russian writer Ivan Tourgueniev, Victor Hugo and Émile Zola.

Did Flaubert suffer from epileptic seizures?

 

Epilepsie
L'épilepsie


From 1844, Flaubert was subject to intermittent nervous attacks. He himself speaks of «nerve disease», without ever pronouncing the word (taboo at the time) epilepsy. After Flaubert’s death, Maxime Du Camp reveals this disease in his Souvenirs littéraires. Today, all doctors agree to make the diagnosis of epilepsy. But the «literary» are tempted by another interpretation: Sartre, in "L'idiot de la Famille", defines it as a «hysterical neurosis». There was still discussion as to whether Flaubert died on 8 May 1880 of an epileptic attack or of a cerebral hemorrhage.

Flaubert à l’origine du « bovarysme »

 

Le Bovarysme
Emma Bovary et le Bovarysme


Le personnage d’Emma Bovary s’est généralisé en donnant la notion de « bovarysme », définie par le philosophe Jules de Gaultier au début du XXe siècle comme « la faculté départie à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est ». Elle désigne le sentiment d’insatisfaction qu’éprouve une personne (femme ou homme) à l’égard de sa condition sociale et de sa vie affective, et qui la conduit à chercher une évasion dans le romanesque, l’imaginaire. Pour Jules de Gautier, c’est une tendance qui concerne le genre humain tout entier. Comme le dit Daniel Pennac, le bovarysme est une « maladie textuellement transmissible ». Serons-nous tous atteints de bovarysme en cette année de bicentenaire ?

Flaubert and medicine

Flaubert et la médecine
Gustave Flaubert


Flaubert’s father is chief surgeon at the Hotel Dieu in Rouen. Gustave spent his childhood and adolescence in the office housing of the hospital. He evokes this period in his letters to Louise Colet: What strange memories I have of this kind! The amphitheatre of the Hôtel-Dieu overlooked our garden. How many times, with my sister, have we not climbed to the trellis and, suspended between the vines, looked curiously at the bodies spread out! The sun was giving on it: the same flies that were flitting on us and on the flowers were going to descend there, came back, buzzed!" The mark of the medical environment in which he lived is found in Madame Bovary, for example in the operation of the club foot or the poisoning and agony of Emma. Flaubert’s birthplace, in the former Hotel-Dieu, now houses the Flaubert Museum and History of Medicine.

 

 

Flaubert and the pavillion of Croisset on the city of Canteleu

 

Pavillon de Croisset
The Pavillon of Croisset

 

This pavilion is the only vestige of the house on the banks of the Seine in which Gustave Flaubert lived half his life and where he wrote all his published work during his lifetime. He worked in his office, located on the first floor of the house, but not in the Pavilion. It served as a garden furniture, closest to the river of the entire dwelling.

flaubert at the origin of "Bovarysme"

 

Le Bovarysme
Emma Bovary et le Bovarysme


The character of Emma Bovary was generalized by giving the notion of «bovarysme», defined by the philosopher Jules de Gaultier at the beginning of the twentieth century as «the faculty of man to conceive other than he is». It refers to the feeling of dissatisfaction that a person (woman or man) has with his social condition and his emotional life, and that leads him to seek an escape in the fiction, the imaginary. For Jules de Gautier, this is a trend that concerns the entire human race. As Daniel Pennac put it,bovarysme is a “textually transmissible disease”. Will we all suffer from Bovarysme in this bicentenary year?

Flaubert decorated with the Legion of Honour

Légion d'Honneur
Ordre de la légion d'Honneur

 

The author of Madame Bovary mocked pharmacist Homais, who was decorated at the end of the novel (this is the last sentence): «He has just received the Cross of Honour.» Flaubert himself accepted it, however, on August 15, 1866. It was difficult for him to refuse the decoration created by Napoleon I, since he frequented the circles of the Second Empire… He wears the red ribbon on the portraits of Eugène Giraud. This does not prevent him from repeating his motto: "Honours dishonor, title degrade, function dumb. In "Le dictionnaire des Idées reçues", we read: Decoration of the Legion of Honour, Joking but coveting it. When you get it, say you didn’t ask for it.”

Flaubert décoré de la légion d’honneur

Légion d'Honneur
Ordre de la légion d'Honneur

 

L’auteur de Madame Bovary s’était pourtant moqué du pharmacien Homais, décoré à la fin du roman (c’est la dernière phrase) : « Il vient de recevoir la Croix d’honneur. » Lui-même l’accepte pourtant, le 15 août 1866. Il lui était difficile de refuser la décoration créée par Napoléon 1er, dès lors qu’il fréquentait les milieux du Second Empire… Il arbore le ruban rouge sur les portraits d’Eugène Giraud. Ce qui ne l’empêche pas de répéter sa devise : « Les honneurs déshonorent, le titre dégrade, la fonction abrutit. » Dans Le Dictionnaire des idées reçues, on lit : « Décoration de la Légion d’honneur. La blaguer mais la convoiter. Quand on l’obtient toujours dire qu’on ne l’a pas demandée. »

Flaubert détestait les portraits

Flaubert par Nadar
Flaubert par Nadar

 

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où se développe la photographie, les portraits deviennent omniprésents dans la presse et dans les livres. Il refusera toujours la publication de son portrait, en photographie ou en dessin. En revanche, il envoie ses photos, prises par Nadar ou Carjat, à ses amis et amies.

Flaubert écrit à la plume d’oie

Musée Flaubert et de l'Histoire de la Médecine à Rouen
Musée Flaubert à Rouen


Flaubert dit de lui-même : « Je suis un homme-plume ». Il évoque ici sa raison d’être et sa vocation d’écrivain. Cette plume avec laquelle il se confond est exclusivement une plume d’oie. Il y restera fidèle tout au long de sa vie, malgré l’apparition de la plume de fer. Il se méfie de ce produit de l’industrie moderne, fait pour la littérature industrielle, alors que la plume d’oie est adaptée à sa fabrique artisanale du style. Il plonge cette plume d’oie dans un encrier en forme de crapaud ou de grenouille. On reste donc dans le règne de l’animalité.
 

Flaubert et la médecine

Flaubert et la médecine
Gustave Flaubert


Le père de Flaubert est chirurgien en chef à l’Hôtel Dieu à Rouen. Gustave passe ainsi son enfance et son adolescence dans le logement de fonction de l’hôpital. Il évoque cette période dans ses lettres à Louise Colet : « Quels étranges souvenirs j’ai en ce genre ! L’amphithéâtre de l’Hôtel-Dieu donnait sur notre jardin. Que de fois, avec ma sœur, n’avons-nous pas grimpé au treillage et, suspendus entre la vigne, regardé curieusement les cadavres étalés ! Le soleil donnait dessus : les mêmes mouches qui voltigeaient sur nous et sur les fleurs allaient s’abattre là, revenaient, bourdonnaient ! » La marque du milieu médical dans lequel il a vécu se retrouve dans Madame Bovary, par exemple dans l’opération du pied-bot ou l’empoisonnement et l’agonie d’Emma. La maison natale de Flaubert, dans l’ancien Hôtel-Dieu, accueille aujourd’hui le Musée Flaubert et d’histoire de la médecine.

Flaubert et le Pavillon de Croisset sur la commune de Canteleu

 

Pavillon de Croisset
Pavillon de Croisset

 

Ce pavillon est le seul vestige de la maison au bord de la Seine dans laquelle Gustave Flaubert a vécu la moitié de sa vie et où il a écrit toute son œuvre publiée de son vivant. Il travaillait dans son bureau, situé au premier étage de la maison, mais pas dans le Pavillon. Il servait de salon de jardin, le plus près du fleuve de toute l’habitation.

Flaubert hated portraits

Flaubert par Nadar
Flaubert by Nadar

 

In the second half of the 19th century, as photography developed, portraits became common in the press and in books. He will always refuse to publish his portrait, in photography or drawing. On the other hand, he sends his photos, taken by Nadar or Carjat, to his friends.

Flaubert inspire les pâtissiers

Les Salambos
Les Salammbos dans nos pâtisseries

On imagine que nombre de pâtissiers tentent ou ont tenté de reproduire la pièce montée de la noce d’Emma et Charles, décrite dans Madame Bovary. Mais savez-vous que le « Salambo » tient son nom du roman de Flaubert ? La maison Boissier, célèbre confiseur parisien, est fort appréciée par la haute bourgeoisie impériale de l’époque avec « les douceurs de l’empire », « les papillotes de la princesse Mathilde », « les caramels du Petit Prince. ». Boissier profite des succès au théâtre et en librairie pour adapter sa carte. Tout de suite après la publication de Salammbô, le pâtissier propose un nouveau petit-four à la crème baptisé du nom de l’héroïne. De nos jours, l’orthographe de ce délicieux gâteau est souvent simplifiée dans les vitrines de nos pâtissiers préférés en « Salambo ».

Flaubert inspires pastry chefs

Les Salambos
Salambos in our pastry shops

We imagine that many pastry chefs try or have tried to reproduce the wedding cake of Emma and Charles, described in Madame Bovary. But did you know that the «Salambo» takes its name from Flaubert’s novel? The famous Parisian confectioner, Boissier, was much appreciated by the imperial upper bourgeoisie of the time with «the sweets of the empire», «the butterflies of Princess Mathilde», «the caramels of the Little Prince». Boissier took advantage of the success of the theatre and bookstore to adapt his menu. Immediately after the publication of Salammbô, the pastry chef proposes a new cream oven named after the heroine. Nowadays, the spelling of this delicious cake is often simplified in our pastry shops in «Salambo».

Flaubert is a Teenager and he already writes

Flaubert adolescent
Flaubert adolescent

 

In her Memories of Gustave Flaubert, Caroline Commanville recounts that her uncle encountered difficulties in learning to read. From the age of 11, he studied at the Collège Royal de Rouen, today’s Lycée Corneille. He began writing letters and personal texts very young. He wrote a lot, but during his youth he published only two short texts in the Rouen magazine Le Colibri. It was not until the age of 35 that a book appeared for the first time under his name: Madame Bovary.

Flaubert lit ses textes à haute voix

Bureau de Gustave Flaubert
Le Bureau de Gustave Flaubert


Pour Flaubert, l’obsession du mot précis et musical est permanente. Il écrit et réécrit ses textes, en moyenne une dizaine de fois. Chacune de ses œuvres nécessite cinq années de travail. Pour tester la sonorité et le rythme de ses phrases, il les lit à haute voix, parfois même pendant qu’il écrit. Cette performance orale, il l’appelle « le gueuloir ». Mais attention : le « gueuloir » n’est pas un lieu précis ; le mot désigne un mode d’écriture à l’oreille. « Je suis exténué d’avoir gueulé toute la soirée en écrivant » (à Louise Colet, 21 mars 1853) ; « Je continue à hurler comme un gorille dans le silence du cabinet » (à sa nièce Caroline, 7 août 1876).

Flaubert mentor de Guy de Maupassant

Guy de Maupassant
Guy de Maupassant

 

 

Neveu du meilleur ami de jeunesse de Flaubert, le jeune Guy de Maupassant est accueilli par son aîné comme un fils spirituel. Des rumeurs ont fait courir le bruit d’une paternité biologique, mais au vu du calendrier de Flaubert, elle est impossible. Flaubert prend le jeune homme sous son aile, il corrige ses premiers textes, lui inculque quelques principes d’écriture et l’introduit dans les milieux littéraires. Leur correspondance témoigne d’une grande proximité entre ces deux écrivains normands, séparés par une génération.

Flaubert mentor of Guy de Maupassant

Guy de Maupassant
Guy de Maupassant

 

The nephew of Flaubert’s best friend from his youth, young Guy de Maupassant is welcomed by his eldest son as a spiritual son. Rumors have spread the rumor of biological paternity, but given Flaubert’s calendar, it is impossible. Flaubert took the young man under his wing, he corrected his first texts, instilled in him some principles of writing and introduced him into literary circles. Their correspondence bears witness to a close relationship between these two Norman writers, separated by a generation.

Flaubert never wrote « Madame Bovary, it's me »

Madalme Bovary Isabelle Huppert
Emma Bovary

 

This is the most famous sentence lent to Flaubert. However, there is no trace of it in his letters or in the testimonies of his relatives.

This is an oral tradition. He would have told … who would have repeated it to … This is very unlikely, especially since the author has always kept an identification with the character of Emma Bovary. Opposite, Isabelle Huppert, Madame Bovary in Claude Chabrol’s film.

Flaubert n’a jamais écrit « Madame Bovary, c’est moi ! »

Madalme Bovary Isabelle Huppert
Emma Bovary

 

C’est la phrase la plus célèbre prêtée à Flaubert. On n’en trouve pourtant aucune trace dans ses lettres ni dans les témoignages de ses proches.

Il s’agit là d’une tradition orale. Il aurait dit à … qui l’aurait répété à … C’est vraiment fort peu probable, d’autant que l’auteur s’est toujours gardé d’une identification au personnage d’Emma Bovary. Ci-contre, Isabelle Huppert, Madame Bovary dans le film de Claude Chabrol.

Flaubert n’a pas toujours connu le succès de son vivant

Procès Bovary
Procès  Bovary

 

La fortune critique de Flaubert est très variable d’un roman à l’autre et la critique ne l’a pas ménagé. La publication de Madame Bovary lui vaut un procès pour outrages à la morale publique et aux bonnes mœurs et à la morale religieuse. Il est acquitté, contrairement à Baudelaire poursuivi la même année (1857) pour Les Fleurs du mal. En grande partie grâce au scandale, le succès de son premier roman est immédiat. Le deuxième roman, Salammbô, très différent du premier, élargit son audience, malgré la querelle qui s’ensuit, entretenu par Sainte-Beuve et par l’archéologie Guillaume Frœhner.

Flaubert reads his texts aloud

Bureau de Gustave Flaubert
The office of Gustave Flaubert


For Flaubert, the obsession with the precise and musical word is permanent. He writes and rewrites his texts, on average about ten times. Each of his works requires five years of work. To test the sound and rhythm of his sentences, he reads them aloud, sometimes even as he writes. This oral performance, he calls him «the yeller». But beware: the «gueuloir» is not a precise place; the word denotes a mode of writing in the ear. “I am exhausted from shouting all evening while writing” (to Louise Colet, March 21, 1853); “I continue to howl like a gorilla in the silence of the cabinet” (to her niece Caroline, August 7, 1876).

Flaubert souffrait-il de crises d’épilepsie ?

 

Epilepsie
L'épilepsie


À partir de 1844, Flaubert est sujet à des crises nerveuses intermittentes. Lui-même parle de « maladie de nerf », sans jamais prononcer le mot (tabou à l’époque) d’épilepsie. Après la mort de Flaubert, Maxime Du Camp révèle cette maladie dans ses Souvenirs littéraires. Aujourd’hui, tous les médecins sont d’accord pour poser le diagnostic d’épilepsie. Mais les « littéraires » sont tentés par une autre interprétation : Sartre, dans L’Idiot de la famille, la définit comme une « névrose hystérique ». On discute encore pour savoir si Flaubert est mort le 8 mai 1880 d’une crise d’épilepsie ou bien d’une hémorragie cérébrale.

Flaubert was not always successful in his lifetime

Procès Bovary
Procès  Bovary

 

The critics varied widely from one novel to another and criticism did not spare him. The publication of Madame Bovary earned him a trial for contempt of public morality and good morals and religious morality. He was acquitted, unlike Baudelaire, who was sued the same year (1857) for Les Fleurs du mal. Thanks in large part to the scandal, the success of his first novel is immediate. The second novel, Salammbô, very different from the first, widened his audience, despite the quarrel that ensued, maintained by Sainte-Beuve and by the archaeology Guillaume Frœhner.

Flaubert writes with a goose feather

Musée Flaubert et de l'Histoire de la Médecine à Rouen
Musée Flaubert à Rouen


Flaubert says of himself: “I am a man-feather”. He speaks here of  his vocation as a writer. This feather with which he writes is exclusively a goose feather. He remained faithful to it throughout his life, despite the appearance of the iron pen. He distrusted this product of modern industry, made for industrial literature, while the goose feather was adapted to his craft style factory. He plunges this goose feather into an inkwell shaped like a toad or a frog. So we remain in the reign of animality.

Flaubert, a great theater writer?

 

THéâtre
Au théâtre

This is undoubtedly one of his greatest disappointments: he has not been recognized as a theatre writer. The theatre has always been his passion since childhood. With Bouilhet, a true theater writer, he was able to make the theatre by proxy. After the death of his best friend, he composed Le Candidat, a political comedy, performed in 1874 at the Vaudeville theatre. This is a complete failure. In 2007, L'Express said, "This farce in which our beggars try to capture glory through cheating is a hot topic." Nowadays, we no longer count the adaptations of Gustave Flaubert to the theatre. A revenge of the author posthumously? But these are adaptations of his Romanesque works. Flaubert’s theatre is almost no longer played.

Flaubert, a hard worker

Contrary to his reputation as an idle artist among his fellow citizens, Flaubert cannot be accused of any laziness! He was a hard worker with incredible ability to work. He worked every day of the week. He sits at his work table for an average of 10 hours a day. He sometimes goes to bed at 2:00 in the morning. Even when he broke his leg in 1879, he will continue to work… in his bed.

Flaubert, an enduring bachelor

Flaubert par Carjat
Flaubert by Carjat

Flaubert was fond of women; he is known to have many affairs, with varying durations and intensities. His first great love goes back to his fourteenth year, when he meets on the beach of Trouville Élisa Schlésinger who was already married. She will have a major place in L'Education sentimentale. With Louise Colet, he maintained a 7-year relationship, in two periods (1846-1849; 1851-1854). He will end up leaving her because the consuming passion that Louise Colet shows him will almost scare him... We also know that he was not short of sexual relations with prostitutes or other women he met during his travels. He had a regular but intermittent affair with English governess Juliet Herbert, who was her niece’s teacher, before returning to London. He had a deep love for his mother and his niece Caroline, who shared much of his life. Flaubert remained single and had no children, probably to devote himself entirely to writing. As for love, this is what Flaubert says: «I have never found in this supreme happiness that troubles, storms and despair»; «Love has been the great subject of reflection of my whole life. What I did not give to pure art, to the craft in itself, was there; and the heart I studied was mine”; “I have always separated physical love from the other.”

 

 

 

Flaubert, des œuvres inachevées

Bouvard et Pécuchet
Bouvard et Pécuchet

 

« 1% d’inspiration, 99% de transpiration » : la formule aurait pu être inventée pour Flaubert. Il ne croit plus en effet à l’inspiration romantique (les idées qui tombent du ciel), remplacée par le travail artisanal sur la phrase, indéfiniment reprise jusqu’à la perfection. Pendant les cinq années que demande chaque œuvre, il a le temps de penser à de nombreux projets qu’il n’a pas pu réaliser, mais il n’a jamais abandonné en cours de route une œuvre qu’il avait commencée à écrire. Seul Bouvard et Pécuchet est inachevé, mais il n’y est pour rien : il meurt avant de l’avoir terminé. Ce roman aurait dû comporter deux volumes, le second incluant Le Dictionnaire des idées reçues auquel Flaubert a pensé une grande partie de sa vie. Il est également inachevé.

Flaubert, écrivain sans frontières

 

Site Flaubert CéRédi
Site du CéRédi


Flaubert est l’un des écrivains les plus traduits dans le monde. Pendant deux ans, des chercheurs du monde entier ont alimenté une base de données sur les traductions de ses œuvres. Elle comprend actuellement 2400 références à retrouver sur le site Internet de l’université de Rouen. Si Flaubert fut un grand voyageur durant sa vie (Égypte, Asie mineure, Turquie, Grèce, Italie, Tunisie, Angleterre), ses œuvres voyagent aujourd’hui dans tous les pays du monde.

Flaubert, grand auteur de théâtre ?

 

THéâtre
Au théâtre

C’est sans doute une de ses plus grandes déceptions : ne pas avoir été reconnu comme auteur de théâtre. Le théâtre a toujours été sa passion, depuis l’enfance. Avec Bouilhet, véritable dramaturge, il a pu faire du théâtre par procuration. Après la mort de son meilleur ami, il a composé Le Candidat, une comédie politique, représentée en 1874 au théâtre du Vaudeville. C’est un échec cuisant. En 2007, on peut lire dans L’Express : « Cette farce où nos quémandeurs tentent d’attraper la gloire au moyen de la tricherie est d’une actualité brûlante. » De nos jours, on ne compte plus les adaptations de Gustave Flaubert au théâtre. Une revanche de l’auteur à titre posthume ? Mais il s’agit d’adaptations de ses œuvres romanesques. On ne joue presque plus le théâtre de Flaubert.

Flaubert, le nom de nos rues, de nos écoles et même d’un pont !

Le pont Gustave Flaubert à Rouen
Le Pont Gustave Flaubert à Rouen


On ne compte plus les rues ou les avenues Gustave Flaubert. On dénombre une dizaine d’écoles Flaubert, trois collèges Flaubert (Duclair, Pont-l’Evêque et Paris) et l’excellent Lycée Gustave Flaubert de Rouen. Et depuis 2008, Gustave Flaubert a même un pont à son nom. Il s’agit du pont levant routier qui franchit la Seine dans l’ouest de Rouen. À la suite d’une consultation menée par la Mairie de Rouen, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont souhaité lui rendre hommage, lui offrant ainsi une place aux côtés d’autres célèbres Normands : Mathilde, Corneille, Boieldieu, Jeanne d’Arc, Guillaume le Conquérant, qui avaient déjà donné leur nom aux cinq premiers ponts.

Flaubert, the name of our streets, our schools and even a bridge!

Le pont Gustave Flaubert à Rouen
Le Pont Gustave Flaubert à Rouen


The streets and avenues of Gustave Flaubert are countless. There are a dozen Flaubert schools, three Flaubert colleges (Duclair, Pont-l'Evêque and Paris) and the excellent Lycée Gustave Flaubert de Rouen. And since 2008, Gustave Flaubert even has a bridge in his name. It is the road lift bridge that crosses the Seine in the west of Rouen. Following a consultation conducted by the Mayor of Rouen, the inhabitants themselves wished to pay tribute to him, thus offering him a place alongside other famous Normans: Mathilde, Corneille, Boieldieu, Jeanne d'Arc, Guillaume le Conquérant, which had already named the first five bridges.

Flaubert, un célibataire endurci

Flaubert par Carjat
Flaubert par Carjat

Flaubert affectionnait les femmes ; on lui connaît de nombreuses liaisons, avec des durées et des intensités variables. Son premier grand amour remonte à sa quatorzième année, quand il rencontre sur la plage de Trouville Élisa Schlésinger, déjà mariée, qui aura une place majeure dans L’Éducation sentimentale. Avec Louise Colet, il entretient une liaison de 7 ans, en deux périodes (1846-1849 ; 1851-1854). Il finira par la quitter car la passion dévorante dont Louise Colet fait preuve lui fera presque peur... On sait par ailleurs, qu’il ne fut pas avare de relations sexuelles avec des prostituées ou d’autres femmes rencontrées au cours de ses voyages. Il a entretenu une liaison régulière quoiqu’intermittente avec la gouvernante anglaise Juliet Herbert, qui fut l’institutrice de sa nièce, avant de retourner à Londres. Il portait un amour profond à sa mère et à sa nièce Caroline, qui partagea une grande partie de sa vie. Flaubert est resté célibataire et n’a pas eu d’enfants, sûrement pour se consacrer entièrement à l’écriture. Quant à l’amour, voilà ce que Flaubert en dit : « Je n’ai jamais trouvé dans ce suprême bonheur que troubles, orages et désespoir » ; « L’amour, ça a été le grand sujet de réflexion de toute ma vie. Ce que je n’ai pas donné à l’art pur, au métier en soi, a été là ; et le cœur que j’étudiais, c’était le mien » ; « L’amour physique, je l’ai toujours séparé de l’autre. »

Flaubert, un travailleur acharné

Contrairement à la réputation d’artiste désœuvré qu’il avait auprès de ses concitoyens, Flaubert ne peut être accusé d’une quelconque fainéantise ! C’était un travailleur acharné avec une incroyable capacité de travail. Il travaillait tous les jours de la semaine. Il est assis à sa table de travail en moyenne 10 heures par jour. Il se couche parfois à 2h du matin. Même quand il s’est cassé la jambe, en 1879, il continuera de travailler… dans son lit.

Flaubert, unfinished works

Bouvard et Pécuchet
Bouvard et Pécuchet

 

«1% inspiration, 99% perspiration»: the formula could have been created for Flaubert. He no longer believes in romantic inspiration (the ideas that fall from the sky), replaced by artisanal work on the sentence, indefinitely taken up to perfection. During the five years that each work requires, he has the time to think of many projects that he has not been able to carry out, but he has never abandoned along the way a work that he had begun to write. Only Bouvard and Pécuchet was unfinished, but he had nothing to do with it: he died before he had finished it. This novel should have consisted of two volumes, the second including Le Dictionnaire des idées reçues to which Flaubert thought a large part of his life. It is also unfinished.

Flaubert, writer without borders

 

Site Flaubert CéRédi
CéRédi website


Flaubert is one of the most translated writers in the world. For two years, researchers from all over the world fed a database on the translations of his works. It currently includes 2400 references to be found on the website of the University of Rouen. If Flaubert was a great traveller during his life (Egypt, Asia Minor, Turkey, Greece, Italy, Tunisia, England), his works travel today in all the countries of the world.

Madame Bovary, one novel and many adaptations

 

Affiche Chabrol
Madame Bovary

 

The first novel published by Flaubert is his best known work. He is on the list of the 100 best books of all time or in the list of 1001 books to read before dying. Its first edition in 1857 had a circulation of 6,750 and was sold out in just two months. Today there are countless editions and reissues of the work. The novel has also been the subject of numerous illustrated editions and adaptations to film and television. The most famous is the film by Claude Chabrol, released in 1991, with Isabelle Huppert in the role of Emma Bovary. This cult novel continues to inspire writers and artists. There is even a comic strip, a manga and a graphic novel!

Madame Bovary, un roman et de nombreuses adaptations

 

Affiche Chabrol
Madame Bovary

 

Le premier roman publié par Flaubert est son œuvre la plus connue. Il figure dans la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps ou encore dans la liste des 1001 livres à lire avant de mourir. Sa première édition en 1857 est tirée à 6.750 exemplaires et est épuisée en deux mois seulement. On compte aujourd’hui un nombre incalculable d’éditions et rééditions de l’œuvre. Le roman a fait également l’objet de nombreuses éditions illustrées et d’adaptations au cinéma et à la télévision. La plus célèbre est le film de Claude Chabrol, sorti en 1991, avec Isabelle Huppert dans le rôle d’Emma Bovary. Ce roman culte ne cesse d’inspirer les écrivains et les artistes. Il existe même une bande-dessinée, un manga et un roman graphique !

Parmi les amis de Flaubert, des écrivains célèbres

Grands auteurs
Les amis écrivains

 

Flaubert est fidèle en amitié. Il entretient une abondante correspondance avec ses amis, parmi lesquels de nombreux artistes et écrivains. Ses lettres à sa maîtresse Louise Colet et à son amie George Sand sont les plus célèbres de sa correspondance. La postérité l’appelle « l’ermite de Croisset », mais il recherche la compagnie de ses amis, qu’il reçoit quand il est à Paris, plus rarement à Croisset, près de Rouen. Parmi ses proches : Louis Bouilhet, Maxime Du Camp et, dans les dernières années de sa vie, Guy de Maupassant, qui n’est pas encore célèbre à cette époque. Il fréquente assidûment Théophile Gautier, les frères Edmond et Jules de Goncourt, l’écrivain russe Ivan Tourgueniev, Victor Hugo et Émile Zola.