Dès sa jeunesse, comme tous les romantiques, Gustave Flaubert est fasciné par l’Orient. En octobre 1849, alors âgé de 28 ans, il entame son grand voyage en Orient, accompagné de son ami Maxime Du Camp. Ce type de voyage est prisé par les artistes romantiques depuis Chateaubriand (Itinéraire de Paris à Jérusalem). Jusqu’en juin 1850, ils feront le tour de la Méditerranée en commençant par l’Égypte, qui en sera l’étape la plus marquante, puis vers Beyrouth, Jérusalem, Damas et Constantinople, avant de revenir en Europe par la Grèce et l’Italie.
Pendant ce voyage initiatique Flaubert accumule notes et descriptions comme il l’écrit plus tard à Louise Colet : « Je n’ai pas écrit une seule réflexion. Je formulais seulement de la façon la plus courte l’indispensable, c’est-à-dire la sensation... » (Lettre du 27 mars 1853). Si Du Camp publie rapidement les photos rapportées de leur voyage, Flaubert recopiera ses notes mais ne les publiera pas.